LUSTIGER GIOVANNI MARIA (n.1926 sett. 17 + 2007 ago. 5 – creato da Giovanni Paolo II nel 1983 febbr. 2); Marcellino e Pietro, 1983 febbr. 2.

Extraits du livre du cardinal Lustiger “ Le choix de Dieu ”

Entretiens avec Jean-Louis Missika et Dominique Wolton

Editions du Fallois 1987

pp. 395-396

J.-L. M. Comme évêque, quelle devise avez-vous choisie?

j.-M. L. Je n’en avais pas. Je m’étais refusé à avoir des armes, un blason héraldique. Je n’avais pas vraiment réfléchi à une devise, et voilà comment les choses se sont passées. Dans cet Evangile de l’Annonciation, Marie, devant l’annonce de la nais­sance du Messie, dit à l’envoyé de Dieu Mais comment cela se fera-t-il, je ne connais point d’homme ”, et l’ange répond Tout est possible à Dieu. C’est déjà la phrase de l’ange à Abraham pour la naissance d’Isaac, C’est une phrase reprise dans l’Evangile par Jésus lui-même, quand il rappelle à ses disciples les exigences du Salut (Mt. 19, 26). J’avais l’habitude, dans ma paroisse, de préparer des feuilles liturgiques où je mettais comme titre une phrase centrale des lectures de la liturgie. Ce jour-là j’ai choisi: “ Tout est possible à Dieu. Cela résumait pour moi la liturgie de ce 8 décembre. J’étais habité par le sentiment de l’incroyable défi de ma nomination. Je ne sais pas comment le Pape a pu prendre une pareille décision, mais cela me paraissait un défi auquel je ne pouvais me dérober.

 

j.-L. M. Vous parlez de votre nomination comme évêque d’Orléans ou comme archevêque de Paris?

J.-M. L. Des deux. J’avais donc écrit en tête de la feuille liturgique Tout est possible à Dieu. Les journalistes d’Orléans, pleins d’attentions à mon égard, m’ont dit: “Votre devise, la voici : “Tout est possible à Dieu ”. Et c’est ainsi que ces journalistes ont trouvé la devise que je devais prendre.

 

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